Gérard Depardieu, fortement critiqué après la diffusion d'une séquence où il sexualise une jeune fille de 12 ans, a reçu le soutien de 56 artistes, qui ont tous signé une tribune initiée par Yannis Ezziadi dans Le Figaro. Cependant, la personnalité controversée de ce proche d'Éric Zemmour a conduit plusieurs signataires de la tribune à prendre leurs distances. Lors de son passage sur LCI le mardi 2 janvier 2024, Patrice Leconte a exprimé des regrets quant à sa participation à la tribune publiée dans Le Figaro. Il a déclaré avoir regretté d'avoir signé cette tribune après avoir découvert ultérieurement l'identité de son initiateur.
Le cinéaste a souligné son auto-critique en se qualifiant lui-même d'« âne » et a ajouté : "Je suis un âne, ça me servira de leçon. (...) D’habitude je fuis comme la peste les pétitions, manifestes, quand on est plusieurs. Comme disait Brassens quand on est plus de deux on est une bande de cons". Patrice Leconte a ensuite souligné qu'il considérait cela comme une "agitation à coup sûr méritée". Il a ajouté que Gérard Depardieu n'était pas un ange, mais a rappelé un tournage avec lui dans le film "Maigret", qualifié d'"idyllique" avec un homme "charmant, infiniment talentueux".
Le réalisateur a précisé qu'il n'y avait eu "pas un mot, pas un geste déplacé" de la part de l'acteur. Patrice Leconte a exprimé son point de vue en déclarant : "Il a été exemplaire. Quand on me dit qu'il n'est pas exemplaire, je veux bien le croire, je le crois parce que je le sais. Je ne cherche pas à le défendre, ni à l'accabler. Mais cette mise à mort, ce lynchage m'effraie un peu. Peut-être que c'est mérité, je ne sais pas."
Interrogé sur l'avenir professionnel de l'acteur, le cinéaste s'est montré plutôt pessimiste. Il ne se voit pas offrir un nouveau rôle à Gérard Depardieu pour l'instant. "Je ne chercherais même pas à lui proposer, ou pas. C'est devenu impossible, on n'a même plus à se poser la question." Patrice Leconte a conclu en déclarant : Ce n'est pas d'une gaité folle, mais je pense que Gérard Depardieu ne fera plus de cinéma… hélas." Il a exprimé son constat sur la situation actuelle, soulignant le jugement constant et public sur les individus. "Aujourd'hui, il y a un troupeau, une meute, une cohorte qui donne son avis sur tout, tout le temps. Moi, tout ce que je peux vous dire, c'est ce que je sais, ce que j'ai vécu avec lui. Je sais qu’il n’est pas exemplaire. Il l’a été sur le tournage de notre film, mais il ne l’est pas tout le temps", a-t-il ajouté.
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