Successivement, les signataires de la tribune exprimant leur soutien à Gérard Depardieu se désolidarisent de leur engagement. En ce lundi 1er janvier 2024, l'acteur et metteur en scène Jacques Weber a manifesté des regrets quant à son "aveuglement". Il figure parmi la soixantaine de personnalités ayant apposé leur signature sur une tribune en faveur de Gérard Depardieu, appelant à "ne pas effacer" l'icône du cinéma français, tribune parue dans Le Figaro le jour de Noël.
Plusieurs personnalités ayant initialement soutenu Gérard Depardieu ont désormais pris leur distance, parmi lesquelles Carole Bouquet, Nadine Trintignant, et plus récemment Pierre Richard. Jacques Weber, par le biais d'une tribune publiée sur Mediapart, s'exprime ainsi : "J’ai signé à la hâte, par réflexe d’amitié, sans prendre le temps de m'informer. Oui, j’ai signé en oubliant les victimes et le sort de milliers de femmes dans le monde qui souffrent d’un état de fait trop longtemps admis." En complément, Jacques Weber ajoute avec regret : "Ma signature a été une autre forme de violation." Il souligne la nécessité de ne pas entraver l'émergence de la vérité, malgré l'affection ou l'admiration que Gérard Depardieu peut susciter chez ses amis, sa famille et la communauté cinématographique.
Le réalisateur et scénariste français reconnaît également : "Si j'ai été complice d'accepter des comportements désormais inacceptables sur les plateaux de cinéma et de théâtre, alors oui, je me considère coupable." Déchu de son statut après la diffusion début décembre de vidéos le montrant proférer des propos misogynes, Gérard Depardieu, faisant face à trois plaintes au total pour agression sexuelle ou viol qu'il nie catégoriquement, suscite des divisions au sein du monde cinématographique et au-delà. L'acteur de 75 ans fait l'objet d'une mise en examen pour viols depuis 2020, suite à la plainte déposée par une comédienne d'une vingtaine d'années, Charlotte Arnould.
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