Affaire Gérard Depardieu : Rachida Dati, la nouvelle ministre de la Culture brise le silence

Après plusieurs semaines de spéculations, plusieurs ministères ont été le théâtre de changements notables. Le ministère de la Culture n'a pas échappé à cette dynamique, car le 11 janvier, Rima Abdul Malak a transmis le relais à Rachida Dati. À peine installée dans ses nouvelles fonctions au sein de l'hôtel de Valois, celle qui a été exclue des Républicains a été confrontée à la nécessité de prendre en charge les nombreux dossiers sensibles qui ont marqué l'actualité culturelle ces derniers jours.

Le samedi 13 janvier, Rachida Dati, ancienne garde des Sceaux de 2007 à 2009 sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, s'est exprimée, notamment sur l'affaire Depardieu, dans les colonnes du Parisien. Dans ses propos, la femme politique a évalué que ""L’émoi public est à la hauteur de ce qu’il incarne et ce qu’il représente". Elle a ensuite souligné de manière catégorique : "La lutte contre les violences faites aux femmes, c’est un combat que j’ai toujours porté,

et je continuerai de le mener", affirmant ainsi son engagement indéfectible envers cette cause. Parallèlement, la ministre tempère ses propos. Tout en appelant au respect de la présomption d'innocence, la maire du VIIe arrondissement de Paris refuse de s'engager dans une quelconque forme d'arbitrage en ce qui concerne l'acteur faisant l'objet de deux plaintes pour viol et agression sexuelle. En qualité de ministre de la Culture,

Rachida Dati a également été interrogée par le journal au sujet de la Légion d'honneur décernée en 1996 au comédien récompensé par un César. Je n'ai pas à émettre un avis sur cette question. Des procédures existent, et il convient de les respecter", a sobrement déclaré la ministre en référence à la distinction faisant l'objet d'une procédure disciplinaire. En effet, cette dernière pourrait être révoquée à l'égard de Gérard Depardieu.

La complexité de traiter ce sujet découle en grande partie de son caractère divisif au sein de l'opinion publique, ainsi que parmi les responsables politiques. En effet, alors que Rima Abdul Malak, basant son jugement sur la diffusion d'un épisode de "Complément d'enquête", considère que le comportement de l'acteur est inapproprié et que sa distinction doit être remise en question, le président de la République adopte une perspective diamétralement opposée sur cette question.


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