La prise de position d'Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, se
révèle plus critique que celle du président Emmanuel Macron. Le 4
janvier, lors d'une intervention sur BFMTV-RMC, Olivier Véran a exprimé
son indignation face aux propos misogynes et sexualisants tenus par
Gérard Depardieu à l'égard d'une enfant de 10 ans en 2018, révélés par
l'émission "Complément d'enquête" début décembre.
Le
porte-parole du gouvernement a affirmé que ces déclarations le
"choquent". Le membre du gouvernement a exprimé sa consternation en
déclarant : "Ces propos me choquent profondément, et mes pensées vont
aux personnes qui ont été offensées, qui sont devenues victimes de ces
paroles." Il a ensuite ajouté :
"Les propos que j'ai eu
l'occasion de voir m'ont choqué, les qualifiant de dénués de toute
valeur. Emmanuel Macron avait précédemment exprimé son soutien à Gérard
Depardieu à la fin du mois de décembre, le qualifiant de "comédien
immense" qui "rend fière la France", tout en dénonçant ce qu'il
considère comme une "chasse à l'homme".
Faisant l'objet de trois
plaintes , l'acteur âgé de 75 ans a vu sa réputation sérieusement
entachée à la suite de la diffusion de ces images. Sur celles-ci, il
profère des remarques obscènes et insultantes à l'encontre de plusieurs
femmes, ce qui a entraîné une chute significative de sa considération
publique.
Cinquante personnalités éminentes du milieu
cinématographique et culturel ont exprimé leur soutien à Gérard
Depardieu, notamment par le biais d'une tribune parue dans Le Figaro le
25 décembre, appelant à ne pas "effacer" l'acteur. Malgré des réticences
émanant de certains signataires concernant le contexte entourant la
rédaction de la tribune, y compris de son auteur, plusieurs maintiennent
néanmoins leur appui au septuagénaire. Par la suite, une
contre-tribune, co-signée par 150 personnalités influentes du monde de
la culture, a été publiée dans Libération afin de dénoncer ce qu'elles
perçoivent comme "l'impunité" dont bénéficierait l'acteur.
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