Au cours de ses dernières années, Guy Marchand avait été confronté à son
aspiration à une grandeur passée, sans pour autant éprouver de regrets.
Dans une entrevue accordée au quotidien Le Parisien le 19 octobre 2021,
l'acteur, qui a rendu son dernier souffle le vendredi 15 décembre à
l'âge de 86 ans, avait abordé avec franchise et humour sa situation
financière. À l'âge de 85 ans, il s'était ouvertement déclaré "fauché".
Lorsqu'il
évoquait son quotidien dans sa résidence du Vaucluse, en compagnie de
son fils Jules, qui résidait avec lui pour lui apporter son soutien
quotidien, le comédien avait confié à nos confrères qu'il ne jouissait
pas d'une aisance financière notable. À tel point que la nécessité de
travailler, et de reprendre les tournages devenait impérieuse. "Il était
grand temps que je reprenne le chemin des tournages, car la situation
financière était précaire", a-t-il déclaré à nos confrères de Pleine
Vie. Il ajoutait :
"On me propose des rôles. Ce sont toujours
des personnages plus âgés, mais malgré tout, il y a toujours quelque
chose d’intéressant à tirer des personnages fragiles que j’interprète.
Cela arrange mes fins de mois, c'est certain." Face à l'étonnement du
journaliste, qui semblait peiner à accepter que quelqu'un de la stature
de Guy Marchand, actif depuis de nombreuses années et ayant connu de
nombreux succès, puisse reconnaître des difficultés financières, le
comédien s'était expliqué plus en détail sur le sujet : "J'ai accumulé
une belle somme d'argent grâce à Nestor Burma, mais je l'ai entièrement
dépensée."
Il convient de noter que Guy Marchand était un homme
animé par des passions dévorantes, des passions susceptibles de vider
les comptes en banque : "Les chevaux. Les voitures. Les femmes. J'ai
aimé vivre largement", avait-il poursuivi. Sa passion pour les
automobiles, illustrée par sa Chevrolet Bel Air de 1954, comme l'avait
d'ailleurs observé notre confrère du Parisien, constituait une charge
financière substantielle, persistant depuis de nombreuses années. Déjà
en 2019, Guy Marchand avait abordé ces préoccupations dans les colonnes
de Voici : "Ma retraite me place dans le rouge, ajoutée aux impôts
prélevés à la source, à ma gestion financière et à ma passion pour les
voitures américaines ! Mes banquiers sont vraiment compréhensifs. Je
leur demande de me faire confiance, car on n'est jamais à l'abri d'un
triomphe !"
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