Suite au séisme qui a tragiquement causé la perte d'au moins 2122 vies
au Maroc, le pays a accepté l'aide de quatre nations. Cependant, l'offre
d'aide de la France n'a pas encore été acceptée. Interrogée à ce sujet
sur RMC, la ministre des Affaires étrangères a souligné que chercher à
créer une polémique autour de cette question était "tout à fait
déplacé".
Malgré les demandes de la France, le Maroc a jusqu'à
présent accepté l'aide de seulement quatre pays : l'Espagne, le
Royaume-Uni, le Qatar et les Émirats Arabes Unis. Cependant, certaines
organisations humanitaires françaises ont décidé d'agir de manière
autonome, sans attendre d'autorisation préalable. C'est la première fois
que Patrick Villardry, sapeur-pompier volontaire et maître-chien,
intervient dans ces circonstances sans autorisation préalable.
Malgré
l'intransigeance initiale de Rabat, la situation pourrait évoluer dans
les prochaines heures ou jours, selon le ministère de l'Intérieur
marocain. Celui-ci indique que "l'évaluation des besoins éventuels
pourrait évoluer, ce qui permettrait de recourir aux offres de soutien
présentées par d'autres pays amis." Face à l'ampleur des besoins
découlant de la catastrophe, le Maroc pourrait décider de mettre de côté
les rancœurs diplomatiques et accepter l'aide internationale.
Cependant,
la "priorisation" de l'aide par le Maroc, dans un contexte de relations
tendues entre la France et le Maroc, soulève de nombreuses questions.
Du côté français, il n'y a pas de sentiment de vexation. Au sein de
l'exécutif français, on souligne que d'autres pays n'ont pas non plus
reçu de réponse du Maroc, même s'ils ont proposé leur aide parmi la
centaine de pays ayant fait des propositions.
Cette aide
arrivera donc au compte-goutte. Le Maroc cherche à éviter un engorgement
qui pourrait perturber les opérations de secours, comme l'explique le
Quai d'Orsay. Ce dernier insiste sur le fait que la communication reste
fluide et que les contacts sont maintenus de manière constante. Il
convient de noter que les relations entre la France et le Maroc ont été
tendues ces derniers mois.
Le Maroc n'a plus d'ambassadeur en
France depuis un certain temps, et le président français Emmanuel Macron
a dû reporter une visite prévue à Rabat l'hiver dernier, une visite qui
n'a jamais été reprogrammée. En conséquence, le chef de l'État français
n'a pas eu d'entretien direct avec le roi du Maroc depuis le séisme. Il
lui a plutôt adressé une lettre.
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