Depuis près de deux mois, leur fils âgé de 2 ans et demi demeure
introuvable, et les parents d'Émile prient ardemment pour un miracle.
Dans une interview publiée par Famille Chrétienne le 29 août dernier,
ils ont partagé leurs sentiments en ces termes : "Nous ne pouvons nous
empêcher d'imaginer le pire, mais nous continuons à entretenir l'espoir.
Nous adressons toujours nos prières au Seigneur. Nous ne tournons pas
cette sombre page de notre vie et nous persévérons dans l'espérance."
Les
parents de l'enfant, profondément croyants, avaient également partagé
leur expérience en déclarant : "Par moments, nous sommes envahis par la
douleur et l'angoisse. Nous connaissons des moments de désespoir, puis
nous sommes comme portés par l'espérance."
Au cours de cet
entretien, ils avaient exprimé leur confiance dans le travail des
gendarmes chargés de l'enquête. "Depuis le début, les enquêteurs ont
fait preuve d'un grand professionnalisme et d'une profonde empathie",
avaient-ils souligné dans les pages de Famille Chrétienne. Ils avaient
choisi ce média pour que leurs paroles soient transmises avec respect et
compréhension de leur foi religieuse.
En plus de leur profonde
spiritualité, qui peut-être les aide à surmonter cette épreuve, les
parents d'Émile bénéficient d'une remarquable "solidarité" et d'une
mobilisation exceptionnelle de la part des habitants du Haut-Vernet, où
leur enfant a disparu le 8 juillet dernier. Cette mobilisation s'étend
même à des voyants. La veille de la publication de l'interview des
parents de l'enfant, le 28 août, BFM TV relayait les propos d'un
gendarme exaspéré par la multiplication des témoignages de voyants qui
se mêlent aux appels quotidiens des éventuels témoins. Il précisait :
"Il y a de nombreux médiums, voyants et autres personnes adeptes de
l'ésotérisme qui se manifestent."
Les déclarations parfois
fantaisistes de ces voyants viennent compliquer la situation en ajoutant
un degré supplémentaire de complexité à l'enquête, qui est déjà
difficile à orienter. Elles entraînent une multiplication des
vérifications à effectuer et peuvent, d'une certaine manière, ralentir
la progression de l'enquête. Il semble que pratiquement tout le monde
ait une opinion ou une conviction dans l'affaire de la disparition
d'Émile. Dans ce contexte, de nombreuses pistes sont ouvertes et fermées
de manière régulière.
L'enquête visant à déterminer les
circonstances de la disparition du jeune garçon, survenu alors qu'il
aurait échappé à la surveillance de ses grands-parents, a été étendue
pour englober les accusations d'"enlèvement, arrestation, détention et
séquestration de mineur". Cette enquête, dont le siège se trouve à
Digne-les-Bains, est conduite par les enquêteurs de la section de
recherches de Marseille, avec le soutien des gendarmes locaux.
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