Il est désormais écoulé une période de 26 mois au cours de laquelle
Cédric Jubillar a été maintenu en détention provisoire, en attendant
l'ouverture de son procès. Il est désigné comme le principal suspect
dans l'affaire de la disparition de son épouse, Delphine Jubillar, dont
on a perdu toute trace depuis le 16 décembre 2020 et dont le corps
demeure introuvable. Cet homme, âgé de 36 ans et père de famille,
maintient invariablement sa proclamation d'innocence.
Au cours de
ces deux dernières années, ses trois avocats, Mes Emmanuelle Franck,
Jean-Baptiste Alary et Alexandre Martin, ont acharnement œuvré en vue de
garantir sa libération.
Néanmoins, toutes les requêtes visant à
obtenir sa mise en liberté ont été écartées par la justice, qui
considère que les éléments à charge à l'encontre de Cédric Jubillar sont
suffisamment accablants pour justifier son maintien en détention
pendant toute la durée de l'enquête. Face à l'impossibilité de parvenir à
sa libération, la défense a cherché une nouvelle approche.
Le 29
juillet 2023, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de
Toulouse a autorisé la fourniture de la transcription intégrale des
conversations téléphoniques entre les enquêteurs et les témoins clés de
l'affaire. Ces éléments pourraient-ils potentiellement influer sur
l'issue de cette affaire ?
Les défenseurs de Cédric Jubillar
nourrissent l'espoir que ces enregistrements pourraient apporter des
éclaircissements cruciaux à l'affaire. Me Emmanuelle Franck a souligné
dans une déclaration à La Dépêche du Midi, en date du jeudi 31 août
2023, que "la vérité dans un dossier où il n'existe ni scène de crime ni
corps ne se limite pas uniquement à ce qui aurait pu se produire, mais
aussi à la manière dont l'enquête a été menée". En effet, les avocats de
l'accusé estiment que ces enregistrements, transmis sous forme d'une
clé USB, pourraient fournir des informations cruciales sur la
méthodologie suivie par les gendarmes de la section de recherches de
Toulouse au cours de leurs investigations.
Depuis le début de
cette affaire, les avocats de la défense ont constamment dénoncé ce
qu'ils considèrent comme "la création d'un bouc émissaire idéal" de la
part des enquêteurs. Ainsi, l'objectif premier de l'analyse des écoutes
téléphoniques est d'obtenir des "indications concernant les relations
entre les témoins impliqués dans cette affaire et les enquêteurs".
D'après nos sources, la transcription a porté sur une période de six
mois, de janvier à juin 2021, antérieurement à la mise en examen de
Cédric Jubillar. Elle englobe notamment les conversations de deux
acteurs-clés de cette affaire, à savoir l'amant de Delphine Jubillar,
ainsi qu'une de ses amies, Anne.
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