Mohamed Amra, également connu sous le pseudonyme de La Mouche, est actuellement considéré comme l'individu le plus recherché de France. Depuis le mardi 14 mai, il demeure introuvable. Cette date marque l'attaque d'un fourgon pénitentiaire chargé de son extraction, au cours de laquelle deux agents pénitentiaires ont perdu la vie et trois autres ont été blessés. Cette opération s'est déroulée dans un contexte de grande violence et a manifestement été minutieusement préparée. L'avocat de Mohamed Amra, Maître Hugues Vigier, exprime des réserves quant à l'implication de son client dans cette évasion, affirmant qu'il peine à envisager une telle possibilité. Cependant, un ancien voisin de cellule de ce dernier, ayant passé plusieurs heures en sa compagnie, évoque deux scénarios envisageables : le kidnapping ou l'évasion.
Dans une interview accordée à nos confrères de BFMTV, cet individu souligne que Mohamed Amra était censé revenir après son extraction du 14 mai. Néanmoins, il reste indécis quant à la prédominance de l'une ou l'autre des hypothèses entre le kidnapping et l'évasion :
"Qu'il ait été enlevé ou qu'il se soit évadé ? Je n'ai aucune certitude à ce sujet", confie-t-il.
Pour cet ancien codétenu, l'acte d'évasion de "La Mouche" ne s'interprète pas comme une volonté de causer la mort de deux agents. Il ajoute que s'échapper peut impliquer de solliciter l'aide d'autrui pour être récupéré, sans pour autant impliquer une instruction de tuer des agents. Il précise également que si Mohamed Amra a été enlevé, cela ne signifie pas nécessairement qu'il aurait donné des instructions pour attenter à la vie des agents, expliquant cela lors d'une interview accordée à BFMTV.
Par ailleurs, à la prison des Baumettes à Marseille, plusieurs cellules de coaccusés de Mohamed Amra dans l'affaire d'assassinat au Rove (Bouches-du-Rhône) ont été fouillées, selon une source policière rapportée par BFMTV.
Plus d'une dizaine de téléphones ont été découverts et confisqués, parmi lesquels figure un téléphone appartenant au fugitif. Ce dernier sera bientôt soumis à l'analyse par les autorités de la police judiciaire de Marseille.
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