Une procédure disciplinaire a effectivement été entamée à l'encontre de
Gérard Depardieu par la Grande Chancellerie de la Légion d'honneur.
Cette démarche découle du reportage de "Complément d'enquête", diffusé
le 7 décembre dernier.
En raison de la teneur de ces
déclarations, le grand chancelier a informé Monsieur Gérard Depardieu de
l'initiation d'une procédure disciplinaire, comme stipulé dans la
correspondance émanant de l'institution. L'acteur est dorénavant en
mesure de présenter ses explications, et sa défense au moyen d'un
mémoire élaboré soit par lui-même, soit par l'intermédiaire de son
avocat, comme énoncé dans la lettre datée du 22 décembre. Monsieur
Gérard Depardieu est ainsi formellement convoqué afin de présenter sa
défense, à sa discrétion. Par la suite, le conseil de l'ordre de la
Légion d'honneur émettra un avis concernant d'éventuelles mesures
disciplinaires à prendre, comme indiqué par nos confrères.
Le 15
décembre dernier, la ministre de la Culture avait annoncé l'amorce d'une
"procédure disciplinaire" par la Grande Chancellerie de la Légion
d'honneur à l'encontre de Monsieur Gérard Depardieu. À cette occasion,
Rima Abdul-Malak avait exprimé que les propos et comportements du
comédien étaient de nature à ternir l'image de la France, exprimant
ainsi sa volonté de lui retirer la décoration honorifique. Cependant,
quelques jours après ces événements, lors de son passage en tant
qu'invité sur l'émission "C à vous", le Président Emmanuel Macron a
vigoureusement pris la défense de l'acteur, dénonçant ce qu'il
qualifiait de "chasse à l’homme".
Il a souligné que
l'attribution de la Légion d'honneur ne devrait pas être soumise à des
considérations morales basées uniquement sur un reportage. Le chef de
l'État a affirmé que la Légion d'honneur est un ordre honorifique qui ne
vise pas à émettre des jugements moraux hâtifs. En cas de sanction à
l'égard de Gérard Depardieu, trois scénarios sont envisageables :
l'émission d'un blâme, la suspension temporaire, ou l'exclusion
permanente de la Légion d'honneur. Si le conseil de l'ordre penche en
faveur des deux dernières options, la décision finale sera alors du
ressort exclusif du Grand Maître, qui n'est autre que le président de la
République.
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