Le Maire du Haut-Vernet Évoque un 'Miracle Tragique' dans la Disparition d'Émile

 L'effroi face à l'inexplicable. Depuis le 8 juillet dernier, les citoyens français sont profondément émus par la mystérieuse disparition d'Émile, un enfant de deux ans et demi, au Haut-Vernet. Dans ce hameau situé dans les Alpes-de-Haute-Provence, où les grands-parents du petit garçon passent leurs étés, personne ne parvient à comprendre comment un enfant de sa stature a pu disparaître aussi soudainement, sans laisser la moindre trace dans un périmètre de cinq kilomètres.

Dans le numéro du magazine "M" du Monde paru le vendredi 22 septembre, le maire du Vernet, François Balique, demeure perplexe près de trois mois après cet événement tragique. Il s'interroge en ces termes : "Pourquoi suscite-t-il autant d'intérêt ? Parce que c'est tout aussi énigmatique qu'un miracle. Mais un miracle empreint de tragédie, exprimant ainsi ses regrets.

Alors qu'une équipe nationale de 23 gendarmes se consacre à l'enquête de manière ininterrompue, aucune piste concrète ni aucun indice véritablement éclairant n'ont encore été découverts. Au fil des semaines, cela a conduit à l'émergence de théories, parfois extravagantes, relayées par la presse et les réseaux sociaux. "Certaines personnes ont même avancé l'absurde idée que l'enfant serait décédé lors d'une messe noire à laquelle j'aurais participé, dans les souterrains de l'église", déplore-t-on.

L'élu de 74 ans a décrit cette situation comme étant profondément perturbante. Afin de préserver la sérénité des résidents du village et de garantir le bon déroulement de l'enquête, François Balique a pris la décision de prolonger continuellement un arrêté municipal interdisant l'accès aux individus n'habitant pas le Haut-Vernet. Un gendarme a même reconnu que c'était "l'enquête la plus étroitement sécurisée" à laquelle il avait jamais participé, comme il l'a partagé avec le magazine "M".

Dans un article paru le 6 septembre dernier dans Le Figaro, la police avait déclaré que ses agents "poursuivaient l'exploration de diverses pistes", tandis que le procureur Jean-Luc Blachon, basé à Aix-en-Provence, avait indiqué qu'il n'avait "rien de significatif à communiquer". Cette déclaration peut être interprétée de deux manières : soit comme une reconnaissance d'un manque de progrès dans l'enquête, soit comme une stratégie visant à préserver le contrôle et la maîtrise de l'information dans cette affaire.

Il semble aujourd'hui plausible que le procureur ait choisi de ne pas divulguer d'informations sur les actes d'enquête en cours, tout en insistant sur l'activité continue d'une cellule d'investigation nationale sur cette affaire. En août dernier, les jeunes parents d'Émile, Colomban et Marie S., ont quant à eux choisi de briser le silence en accordant une interview exclusive à Famille Chrétienne.


 

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