Disparition d'Émile : Un Travail Colossal en Attente pour les Enquêteurs, Selon un Ancien Général de Gendarmerie

 Le Général François Daoust, ancien directeur de l'IRCGN (Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale), souligne qu'en matière de dossiers criminels de ce type, les enquêteurs examinent minutieusement tous les éléments techniques, en particulier les données téléphoniques. De nouvelles auditions sont également prévues, y compris au sein du cercle familial, afin de faire progresser l'enquête.

Une cellule d'investigation composée de 20 à 25 enquêteurs collabore en étroite coordination avec des laboratoires et des experts techniques et scientifiques. Chaque jour, des centaines de prélèvements sont analysés, ce qui constitue une procédure normale dans ce type d'enquête. Il y a un travail considérable lié à l'analyse des 1600 bornages téléphoniques relevés entre 17h15 et 18 heures le 8 juillet, au moment de la disparition de l'enfant.

Il est essentiel de vérifier ces bornages et de les croiser avec des données de géolocalisation. Il faut s'assurer qu'un bornage ne résulte pas d'un transfert sur une autre antenne relais en raison de la saturation du réseau. Une fois les numéros de téléphone pertinents identifiés, il convient de vérifier les déplacements associés pour déterminer s'ils sont liés à la disparition du petit garçon. Par ailleurs, depuis l'ouverture de l'enquête fin juillet pour "enlèvement et séquestration", une qualification criminelle, il est crucial de recueillir tous les éléments nécessaires pour faire progresser l'affaire.

Il est prévu que de nouvelles auditions aient lieu. Tous les témoins qui avaient été interrogés initialement, lorsque l'enquête portait sur les recherches des causes de la disparition, devront être à nouveau entendus. Cela représente donc un travail considérable qui demande du temps.

Il est important de noter que chaque témoignage dans un dossier très médiatisé reste particulièrement délicat. Un témoin peut inconsciemment être influencé par ce qu'il a vu ou entendu dans les médias, ce qui rend nécessaire une approche minutieuse dans le processus d'audition.

Même si le témoin relate sa version de manière sincère, il est important de noter que son récit peut être influencé. Cela était particulièrement crucial au début de l'enquête, durant les premières 48 heures suivant la disparition de l'enfant. À ce moment-là, il y avait une véritable course contre la montre pour retrouver rapidement le petit Émile.

Deux mois plus tard, l'enquête est davantage axée sur des vérifications minutieuses et l'exploration de pistes concernant un éventuel enlèvement ou un accident suivi d'une séquestration. Auparavant, il était difficile d'accélérer l'enquête car il n'existait aucun indice criminel permettant de le faire.


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