Disparition d'Émile : Un Témoignage bouleversant d'une Pédiatre qui brise le Silence

Dans un état empreint de profonde émotion, le 10 juillet dernier, le procureur de Digne-les-Bains, Monsieur Rémy Avron, ainsi que le préfet Monsieur Marc Chappuis, ont communiqué la cessation des opérations de recherche visant à retrouver le jeune Émile. Ce bambin âgé de deux ans et demi a malheureusement échappé à la vigilance de ses grands-parents au cours de l'après-midi du samedi précédent et demeure depuis lors dans un lieu introuvable. Malgré la mobilisation remarquable de centaines de volontaires qui se sont jusqu'à présent afflués au Vernet, localité située dans les Alpes-de-Haute-Provence où le jeune Émile a disparu, les efforts déployés pour fouiller les environs, tant à pied qu'à partir des airs, n'ont malheureusement abouti à aucun résultat probant. 

Dans les colonnes du quotidien Le Parisien, la pédiatre Brigitte Virey exprime ses appréhensions les plus sombres. "Il est bien connu que les enfants font preuve d'une résilience surprenante, comme cela a pu être constaté lors de séismes. Cependant, après un délai de quarante-huit heures, mes perspectives optimistes s'amenuisent considérablement." En effet, au-delà de deux jours sans accès à l'eau et à la nourriture, le danger prédominant pour Émile demeure la déshydratation. À l'âge de deux ans, ce tout jeune garçon ne peut en aucun cas être autonome et ainsi pourvoir à ses besoins dans la nature. "Dans les lignes du quotidien, plusieurs médecins s'accordent à qualifier cette affaire de singulière, constatent-ils de manière unanime. 

 "À son âge, même s'il provient d'une famille de randonneurs et qu'il est un marcheur aguerri, il est improbable qu'il puisse parcourir une distance supérieure à 2 ou 3 kilomètres", souligne Raïssa Brulé-Pépin, anciennement responsable de l'unité médicale des urgences pédiatriques à Amiens. "Sa disparition aurait dû être élucidée", déplore de son côté le préfet, manifestement bouleversé par la situation. Dans les propos rapportés par Le Parisien, l'ensemble des personnes interrogées accentue également, avec un sentiment de résignation, la possibilité qu'Émile ait pu faire une chute quelque part, du fait de la topographie très accidentée du village et de ses environs. "Pensez-y, nous ne les autorisons même pas à descendre les escaliers en solitaire ! Nous attendons la suite de cette affaire, mais j'appréhende que le dénouement ne soit tragique", a prévenu Robert Cohen, président du conseil national professionnel de pédiatrie. 

"Les enfants possèdent des instincts naturels. Ils parviennent à exprimer leur soif et en présence d'une source d'eau, il aurait pu s'abreuver. Toutefois, le risque majeur réside dans une éventuelle chute dans l'eau", a également alerté Sylvie Hubinois, pédiatre à Saint-Germain-en-Laye, dans les pages de ce journal. Malgré des efforts jusqu'à présent infructueux, l'enquête demeure en cours et loin d'être conclue. Si les battues ont été suspendues lundi à 18 heures, les opérations de recherche ont repris dès le mardi matin, se concentrant sur un périmètre plus restreint.