Les films de la troupe du Splendid ont bercé l'enfance de nombreuses
générations, qu'il s'agisse des plus jeunes, des parents ou des
grands-parents. Des inoubliables "Bronzés" au cultissime "Le Père Noël
est une ordure," en passant par d'autres collaborations, même lorsque le
groupe n'était pas au complet, cette bande a laissé une empreinte
indélébile sur le cinéma français. Plus de 40 ans après leurs débuts,
Thierry Lhermitte et ses compères demeurent actifs et continuent de
tourner, témoignant ainsi de leur longévité et de leur influence
durables dans l'industrie cinématographique.
Gérard Jugnot, pour
illustrer sa constante activité, a participé à la réalisation de pas
moins de 14 films depuis 2010, incluant notamment "Mes héros," qui a vu
le jour en 2012. Pour cette occasion, le natif du 19ème arrondissement
de Paris partageait l'affiche avec une certaine Josiane Balasko, son
amie de longue date et partenaire de jeu.
Il va sans dire que le
plaisir de se retrouver était palpable entre ces deux comédiens. Lors
d'une entrevue avec "Femme Actuelle" dans le cadre de la promotion de
leur film, Balasko et Jugnot ont abordé le sujet de leur apparence
physique, qui n'est pas aussi en vue que celle de certains de leurs
collègues. Cela a donné l'opportunité à l'actrice de faire un compliment
à l'inoubliable interprète de Félix :
"Gérard devient de plus en
plus séduisant en vieillissant. Je le trouve très attirant dans le
film. En fin de compte, nous avons eu la chance de ne pas être beaux
quand nous étions jeunes." Jugnot, quant à lui, n'a aucun problème à
reconnaître qu'il ne correspond pas nécessairement aux canons de la
beauté.
En réalité, c'est en partie ce constat qui avait incité
la troupe à réunir Balasko et lui pour créer le couple caricatural dans
les "Bronzés". Avec le recul, il se souvient :
"Nous n'étions pas
des modèles de beauté ! J'incarnais la femme ronde et complexée, et tu
avais le physique du Français moyen... On ne nous a jamais sélectionnés
pour notre aspect extérieur."
Cependant, le talent peut triompher
de tout lorsque son abondance est manifeste, et la carrière florissante
des deux compères en est la preuve. À ce sujet, Josiane Balasko avait
glissé malicieusement :
"Je plains les jeunes acteurs qui se demandent ce qu'ils joueront après 50 ans. À 60 ans, je n'ai jamais autant travaillé."
Le
cinéma, bien qu'étant un domaine fortement axé sur l'image, ne se
résume pas uniquement à l'apparence physique. Comme en témoigne leur
collègue Michel Blanc, longtemps associé à son crâne dégarni, à sa
petite taille et à sa moustache fournie, Gérard Jugnot et Josiane
Balasko en sont des exemples probants. Tout comme un bon vin, ils ne
cessent de s'améliorer avec le temps !
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